La mode Japonaise : Gal / Yamanba / Ganguro / Hime Gyaru
Ganguro ( littéralement "Visage noir ") est une mode japonaise impliquant notamment la décoloration des cheveux "chapatsu". Elle a atteint son apogée vers la fin des années 1990 et vers le début 2000. Son centre géographique se situe dans les quartiers de Shibuya, Ikebukuro et Tokyo. Une ganguro est une fille qui a la peau bronzée et des cheveux blonds éclatants.
C’est en 1971 qu’apparaissent les premières « ganguro » avec leur peau brûlée aux U.V et leur cheveux décolorés qui semblent être une provocation au teint blanc et à la chevelure des Japonaises traditionnelles. Issu d’un mouvement plus ancien celui des gyaru qui s’opposait déjà à l’image de la femme dans la société japonaise ce phénomène de mode a pour but de choquer. Ainsi beaucoup d’adultes japonais trouvent inadmissible le comportement outrancier de ces jeunes adolescentes car dangereux pour la société. En effet, si ce mouvement est très critiqué, ce n’est pas à cause de l’extravagance visuelle de ces jeunes filles mais plutôt par rapport au message rebelle qu’elles semblent incarner ; nombreux sont ceux qui les voient comme le symbole du désengagement de la jeune génération envers la patrie et ses valeurs. De plus beaucoup d'hommes les trouvent malsaines dans leur excessivité.
Les Yamanba
Yamanba, est une tendance de mode parmi les jeunes femmes japonaises. Commençant par les cheveux teints en blancs et l'extrême bronzage de la fille de Ganguro, la yamanba ajoute durouge à lévres blanc, du maquillage blanc autour de l'œil, et des lentilles de contact brillamment colorés, leurs tenues est très souvent une jupe extra-mini, très colorées, et elles portent de nombreux accessoires, de préférence de couleurs flashies. Au début, le but était de ressembler à la sorcière "Yama-Uba" et de faire peur aux gens. Mais depuis, la mode a évolué et les yamambas sont adeptes des couleurs et des accessoires voyants, leur donnant un côté plus " fun ".
Il existe l'équivalent masculin des yamamba : " center guy " provenant d'un jeu de mot sur le nom d'une rue piétonne commerçante center-gai (littéralement de l'anglais " Center Street "), près de la station de Shibuya à Tokyo où les yamanba et les center guy se trouvent souvent. Aujourd'hui, cette mode est dépassée, et les yamambas n'existent pratiquement plus.
Kogaru ou gal (aussi orthographié (ko)gyaru ou kogal) est une mode vestimentaire japonaies, affectant particulièrement les jeunes filles et jeunes femmes urbaines. Souvent une kogaru est une jeune fille de 12 à 25 ans, aux cheveux décolorés (en blond), au teint parfois artificiellement bronzé, portant des micro-jupes, des vêtements à la mode et des accessoires tape-à-l'œil. Kogaru (ou " gals " : lycéennes) est en fait une sous-catégorie des gals.
L'étymologie du mot est disputée, le terme est généralement vu comme dérivé du terme japonais kōkō ( lycée), mais d'autres pensent que l'origine vient de ko ( fille ou enfant). Certains ont avancé que le ko serait une contraction de " komuro " La deuxième partie « garu » vient de l'anglais gal (" girl "). On rencontre parfois l'orthographe " kogyaru " mais qui est moins utilisée au quotidien que ce soit par les japonais ou les étrangers.
L'image des gals est associée à la prostitution juvénile : nombre de ces jeunes filles ont en effet recours à l'enjo kosai ou enkō pour se payer les derniers accessoires à la mode. Il peut arriver que certaines fuguent et ne fréquentent plus l'école, préférant traîner dans les quartiers branchés en groupes de filles. Aux problèmes d'absentéisme et de fugue, des cas plus inquiétants de prostitution juvénile peuvent être liés. Cependant, les kogaru ne tombent pas toutes dans la prostitution ou dans la déscolarisation, beaucoup n'y voient qu'une mode vestimentaire.
La mode Hime Gyaru ou Hime-gal est une sous-catégorie de la mode Kogal. Les Hime-Gyaru cultivent un côté angélique . Les vêtements doivent ressembler à ceux des princesses ("hime" signifie "princesse"). Les couleurs de prédilection sont surtout le rose dans toutes ses nuances, les couleurs pastels et le blanc. Cependant il ne faut pas associer les Hime-Gyaru aux Sweet lolita, bien que leurs robes se ressemble les jeunes filles qui suivent ces différents mouvements se démarquent dans le maquillage, la coiffure ou encore l'allure générale.